Nos innovations en ingénierie socio-foncière
Dans le cadre des programmes de terrain que nous menons en Côte d’Ivoire, nous avons implémenté différentes innovations d’ingénierie socio-foncières qui permettent d’améliorer l’approche inclusive de la sécurisation foncière dans une logique de mise à grande échelle.
- La cartographie participative sur affiche
La cartographie participative sur affiche est une cartographie sommaire des blocs de famille qui est avant tout un outil de clarification foncière de base et de planification des opérations.
C’est une étape du processus où nous enregistrons les connaissances traditionnelles des limites succinctes des terres des détenteurs de droits fonciers coutumiers.
Nous réunissons pour cela les détenteurs de droits fonciers coutumiers et les membres du Comité villageois de gestion foncière rurale autour d’une carte imprimée pour engager une discussion sur leurs droits fonciers. Ils nous indiquent leurs parcelles de détention qui sont alors positionnées succinctement sur la carte pour faciliter ensuite la planification du travail technique par blocs et pour avoir une répartition spatiale des grands blocs de famille et de leurs lignages.
- Les procès-verbaux de clarification foncière intrafamiliale
Il s’agit d’une approche d’approfondissement des dialogues intrafamiliaux que nous avons développée pour aider à sécuriser les droits fonciers au sein des familles autochtones des village. En effet, au niveau des autochtones, la propriété foncière reste fortement organisée par blocs de terres familiales. Cependant, les chefs de famille de leur vivant octroient de manière informelle des parcelles aux membres de leur lignage. Il n’y a pas toujours de trace de ces transferts. Ainsi durant la clarification foncière, il est utile, selon les contextes, de documenter ces transferts intrafamiliaux et d’élaborer des procès-verbaux de clarification foncière intrafamiliale en vue de faciliter les opérations de sécurisation foncière à grande échelle.
- Les Chartes des relations foncières entre les autochtones et les occupants migrants